Généralités

En 2008, l’hypertension artérielle concernait 40 % de la population mondiale de plus de 25 ans. En 2010 l’HTA était la 1ère cause de décès et d’incapacité dans le monde. Paradoxalement, plus de 25% des patients concernés ne prendraient pas le traitement prescrit.1

Au vu de ces chiffres, l’hypertension au volant est certainement fréquente mais ses effets ne sont que partiellement connus

En 2008, l’hypertension artérielle concernait 40 % de la population mondiale de plus de 25 ans. En 2010 l’HTA était la 1ère cause de décès et d’incapacité dans le monde. Paradoxalement, plus de 25% des patients concernés ne prendraient pas le traitement prescrit.1

Au vu de ces chiffres, l’hypertension au volant est certainement fréquente mais ses effets ne sont que partiellement connus

hypertension artérielle au volant

Une expérimentation menée par Fairclough et al en 2012 a confronté des sujets sains à des ralentissements routiers dans un simulateur de conduite. Elle concluait à une augmentation significative mais non anormale de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle lors des situations stressantes.2

Dans une autre étude, des patients hypertendus non traités au volant d’un véhicule avaient significativement augmentés leurs chiffres tensionnels lors de la conduite et commis un pourcentage d’erreurs plus élevé qu’une population contrôle. Le traitement antihypertenseur corrigerait ici ce sur risque.3

L’hypertension est également surreprésentée chez les chauffeurs professionnels, touchant 73.8% d’entre eux dans une étude européenne prospective récente.  Expliquant en partie ces résultats par les conditions socio-économiques et la coexistence des facteurs de risques cardio-vasculaires habituels, les auteurs retenaient néanmoins les conditions de conduite comme facteur associé.4

Actuellement, il n’existe pas de donnée incontestable prouvant le lien entre poussées hypertensives et accidents. Une telle évaluation nécessiterait un monitoring tensionnel continu d’une large population sur plusieurs années, difficilement réalisable en pratique. Seuls sont portés à la connaissance médicale, les chiffres tensionnels mesurés après l’événement mais qui ne préjugent en rien l’existence d’une anomalie préalable ou son imputabilité. Relevés dans ce contexte, leur normalité peut être le fait d’une hypertension causale masquée par la spoliation sanguine d’une hémorragie traumatique ou à l’inverse, des chiffres élevés faussement attribués au stress ou à la douleur traumatique.

Malgré des niveaux de preuve sujets à discussion, quelques études épidémiologiques concluent à un risque d’accident majoré chez les sujets hypertendus.5,6

Aussi en présence de résultats scientifiques discordants, des restrictions de conduite de conduite ne s’appliquent qu’en cas de déséquilibre tensionnel avéré ou de retentissement organique.

Une expérimentation menée par Fairclough et al en 2012 a confronté des sujets sains à des ralentissements routiers dans un simulateur de conduite. Elle concluait à une augmentation significative mais non anormale de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle lors des situations stressantes.2

Dans une autre étude, des patients hypertendus non traités au volant d’un véhicule avaient significativement augmentés leurs chiffres tensionnels lors de la conduite et commis un pourcentage d’erreurs plus élevé qu’une population contrôle. Le traitement antihypertenseur corrigerait ici ce sur risque.3

L’hypertension est également surreprésentée chez les chauffeurs professionnels, touchant 73.8% d’entre eux dans une étude européenne prospective récente.  Expliquant en partie ces résultats par les conditions socio-économiques et la coexistence des facteurs de risques cardio-vasculaires habituels, les auteurs retenaient néanmoins les conditions de conduite comme facteur associé.4

Actuellement, il n’existe pas de donnée incontestable prouvant le lien entre poussées hypertensives et accidents. Une telle évaluation nécessiterait un monitoring tensionnel continu d’une large population sur plusieurs années, difficilement réalisable en pratique. Seuls sont portés à la connaissance médicale, les chiffres tensionnels mesurés après l’événement mais qui ne préjugent en rien l’existence d’une anomalie préalable ou son imputabilité. Relevés dans ce contexte, leur normalité peut être le fait d’une hypertension causale masquée par la spoliation sanguine d’une hémorragie traumatique ou à l’inverse, des chiffres élevés faussement attribués au stress ou à la douleur traumatique.

Malgré des niveaux de preuve sujets à discussion, quelques études épidémiologiques concluent à un risque d’accident majoré chez les sujets hypertendus.5,6

Aussi en présence de résultats scientifiques discordants, des restrictions de conduite de conduite ne s’appliquent qu’en cas de déséquilibre tensionnel avéré ou de retentissement organique.

Références

  1. Berra E, Azizi M, Capron A, et al. Evaluation of Adherence Should Become an Integral Part of Assessment of Patients With Apparently Treatment-Resistant Hypertension. Hypertension 2016;68:297-306.
  2. Fairclough SH, Spiridon E. Cardiovascular and electrocortical markers of anger and motivation during a simulated driving task. Int J Psychophysiol 2012;84:188-93.
  3. Schmidt U, Frerick H, Kraft K, Schenk N, Löw-Kröger A. Hypertension: A Possible Risk in Road Traffic. Journal of Cardiovascular Pharmacology 1992;20(suppl. 4):s50-s6.
  4. Platek AE, Szymanski FM, Filipiak KJ, et al. Prevalence of Hypertension in Professional Drivers (from the RACER-ABPM Study). Am J Cardiol 2017;120:1792-6.
  5. Hours M, Fort E, Charnay P, et al. Diseases, consumption of medicines and responsibility for a road crash: a case-control study. Accid Anal Prev 2008;40:1789-96.
  6. Laberge-Nadeau C, Dionne G, Maag U, Desjardins D, Vanasse C, Ekoe JM. Medical conditions and the severity of commercial motor vehicle drivers’ road accidents. Accid Anal Prev 1996;28:43-51.