Généralités

Les facteurs de l’accidentogénèse sont bien connus et font l’objet de rapports annuels de sécurité routière. La plupart concluent que le conducteur est à l’origine du sinistre dans plus de 90% des cas.1

Les données de sécurité routière du gouvernement français sont parmi les plus exhaustives de celles consultables en ligne. La vitesse, l’alcool et le non-respect des priorités arrivent en tête (table 1). Malaises et somnolence n’arrivent qu’aux 6ème et 7ème places respectivement mais si l’on les rapporte à l’âge, ils deviennent prépondérants au-delà de 55 ans qu’elle que soit la configuration de conduite (figures 1, 2 et 3).

Les facteurs de l’accidentogénèse sont bien connus et font l’objet de rapports annuels de sécurité routière. La plupart concluent que le conducteur est à l’origine du sinistre dans plus de 90% des cas.1

Les données de sécurité routière du gouvernement français sont parmi les plus exhaustives de celles consultables en ligne. La vitesse, l’alcool et le non-respect des priorités arrivent en tête (table 1). Malaises et somnolence n’arrivent qu’aux 6ème et 7ème places respectivement mais si l’on les rapporte à l’âge, ils deviennent prépondérants au-delà de 55 ans qu’elle que soit la configuration de conduite (figures 1, 2 et 3).

La maladie au volant

Il convient de s’intéresser à la méthodologie pour comprendre ces résultats.

L’accidentologie est une discipline rigoureuse qui étudie scientifiquement les causes des accidents selon différentes méthodes les plus connues étant l’arbre des fautes (modèle anglo-saxon) ou l’arbre des causes (modèle français).

Chacune des branches de cet arbre est établie à partir des faits objectifs, fiables et mesurables présents lors de l’accident et sont ensuite assemblés pour représenter la cascade d’événements causale.

Si l’alcoolémie, la vitesse, l’état de la météo ou de la route sont des données parfaitement incontestables, la condition physique du conducteur avant l’impact est plus sujet à caution car elle repose sur l’interrogatoire du sujet ou des témoins.

Quand ces dernières ne sont pas décédées, les souvenirs de personnes choquées, avec traumatismes crâniens ou coma prolongé sont plus discutables. Parmi ces biais, un sentiment de culpabilité peut affecter également le témoignage en minorant un problème de santé connu. L’inattention, l’endormissement ou d’autres origines évidentes résultent parfois d’un événement pathologique méconnu (hypoglycémie, apnée du sommeil…).

Aussi un panel plus large serait potentiellement concerné et les 10% d’accidents inexpliqués pourraient peut-être y trouver leur origine.

Pour conclure, évaluer l’impact de la santé sur la conduite automobile exhaustivement n’est pas aisé en pratique quotidienne d’autant que les événements médicaux au volant ne sont pas toujours synonymes d’accident. Fort heureusement, les patients parviennent à stopper leur véhicule à temps dans un grand nombre de cas.

Il convient de s’intéresser à la méthodologie pour comprendre ces résultats.

L’accidentologie est une discipline rigoureuse qui étudie scientifiquement les causes des accidents selon différentes méthodes les plus connues étant l’arbre des fautes (modèle anglo-saxon) ou l’arbre des causes (modèle français).

Chacune des branches de cet arbre est établie à partir des faits objectifs, fiables et mesurables présents lors de l’accident et sont ensuite assemblés pour représenter la cascade d’événements causale.

Si l’alcoolémie, la vitesse, l’état de la météo ou de la route sont des données parfaitement incontestables, la condition physique du conducteur avant l’impact est plus sujet à caution car elle repose sur l’interrogatoire du sujet ou des témoins.

Quand ces dernières ne sont pas décédées, les souvenirs de personnes choquées, avec traumatismes crâniens ou coma prolongé sont plus discutables. Parmi ces biais, un sentiment de culpabilité peut affecter également le témoignage en minorant un problème de santé connu. L’inattention, l’endormissement ou d’autres origines évidentes résultent parfois d’un événement pathologique méconnu (hypoglycémie, apnée du sommeil…).

Aussi un panel plus large serait potentiellement concerné et les 10% d’accidents inexpliqués pourraient peut-être y trouver leur origine.

Pour conclure, évaluer l’impact de la santé sur la conduite automobile exhaustivement n’est pas aisé en pratique quotidienne d’autant que les événements médicaux au volant ne sont pas toujours synonymes d’accident. Fort heureusement, les patients parviennent à stopper leur véhicule à temps dans un grand nombre de cas.

Affection aigue et conduite automobile

Il existe plusieurs usages de la route :

– Un usage de loisir, intermittent associant courte distance et longue distance au gré des besoins extra professionnels.

– Un usage professionnel courte distance fait de trajets répétés dans des zones de trafic intense, urbaines ou semi urbaines (chauffeur de taxi ou de transports en communs, livreurs…).

– Un usage professionnel longue distance fait de trajets routiers ou autoroutiers prolongés (chauffeur de camion).

Si la conduite n’occasionne pas significativement de recrudescence de maladie chez les conducteurs occasionnels, la prévalence de certaines pathologies augmente avec la fréquence et l’usage du véhicule.

Des études anciennes suggèrent qu’il est peu probable que les premières manifestations d’une pathologie grave surviennent au volant d’un véhicule, avec un risque estimé entre 1 et 3%.2-4

La société canadienne de cardiologie (CCS Consensus Conference (1996)) estime le risque de blessure causé à un tiers lors d’un accident avec un sujet souffrant d’une affection brutale par l’équation suivante :

RH = TD × V × SCI × Ac

Où RH = Risque de blessure (risk of Harm) engendré à un autre usager

TD =Temps de conduite (Time of driven)

V= type de véhicule (Type of vehicle)

SCI= risque d’incapacité soudaine (sudden cardiac incapacity)

Ac= risque de blessure ou décès causé par l’accident

Aussi ce risque est considéré comme très faible pour une pratique de loisirs chez un sujet sans antécédent médical ni symptôme préalable.

Les choses sont différentes chez les personnes souffrant d’une affection ou chez les professionnels de la route en raison du temps de conduite et du type de véhicule. Elles justifient des contrôles de santé réguliers et les restrictions de conduites dans un certain nombre de pays.

Il existe plusieurs usages de la route :

– Un usage de loisir, intermittent associant courte distance et longue distance au gré des besoins extra professionnels.

– Un usage professionnel courte distance fait de trajets répétés dans des zones de trafic intense, urbaines ou semi urbaines (chauffeur de taxi ou de transports en communs, livreurs…).

– Un usage professionnel longue distance fait de trajets routiers ou autoroutiers prolongés (chauffeur de camion).

Si la conduite n’occasionne pas significativement de recrudescence de maladie chez les conducteurs occasionnels, la prévalence de certaines pathologies augmente avec la fréquence et l’usage du véhicule.

Des études anciennes suggèrent qu’il est peu probable que les premières manifestations d’une pathologie grave surviennent au volant d’un véhicule, avec un risque estimé entre 1 et 3%.2-4

La société canadienne de cardiologie (CCS Consensus Conference (1996)) estime le risque de blessure causé à un tiers lors d’un accident avec un sujet souffrant d’une affection brutale par l’équation suivante :

RH = TD × V × SCI × Ac

Où RH = Risque de blessure (risk of Harm) engendré à un autre usager

TD =Temps de conduite (Time of driven)

V= type de véhicule (Type of vehicle)

SCI= risque d’incapacité soudaine (sudden cardiac incapacity)

Ac= risque de blessure ou décès causé par l’accident

Aussi ce risque est considéré comme très faible pour une pratique de loisirs chez un sujet sans antécédent médical ni symptôme préalable.

Les choses sont différentes chez les personnes souffrant d’une affection ou chez les professionnels de la route en raison du temps de conduite et du type de véhicule. Elles justifient des contrôles de santé réguliers et les restrictions de conduites dans un certain nombre de pays.

Références

  1. Stork AD, van Haeften TW, Veneman TF. Diabetes and driving: Desired data, research methods and their pitfalls, current knowledge, and future research. Diabetes Care 2006;29:1942-9.
  2. Petch MC. Driving and heart disease. Eur Heart J 1998;19:1165-77.
  3. Herner B, Smedby B, Ysander L. Sudden illness as a cause of motor-vehicle accidents. Br J Ind Med 1966;23:37-41.
  4. Norman LG. The health of bus drivers: a study in London transport. Lancet 1958;2:807-12.